Prends le Chemin,
Toi qui cherches à donner un vrai sens à ta vie,
Toi qui veux pour un temps satisfaire tes envies,
Toi qui ne rejettes ni église ni chapelle,
Alors prends le Chemin, va jusqu’à
Compostelle.
Arme-toi de courage et brise
les remparts,
Va au Puy en Velay, va prendre le départ.
Le prêtre bénira, les gens qui avec toi
Souhaitent entreprendre la route de la Foi.
Alors peut débuter cette belle aventure,
Celle qui en marchant et peu importe l’allure,
Te fera découvrir la grandeur du Chemin.
Bien vite le marcheur deviendra pèlerin.
Très longue est la route qui conduit au disciple,
Elle court de monts en vaux, elle tient du périple.
Beaucoup de chefs-d’œuvre jalonnent ce parcours,
Sur
le sentier déjà, aussi aux alentours.
La nature
y
a fait un grand nombre d’exploits,
L’homme a su ajouter son génie par endroits.
Même si tes
pensées distraient ton attention,
Garde les yeux ouverts et gare aux émotions !
Tant de merveilles ici éblouiront
ton cœur,
Admire les églises et les retables à leur
chœur.
Découvre
leurs richesses, la finesse des
sculptures,
Visite les cathédrales, apprécie les peintures.
Contemple ces paysages d’une grande beauté,
Vois ces monts, ces
vallées, ces plaines colorées,
Ce village tout près, et ses jolies maisons,
Ton sentier qui serpente et fuit à l’horizon.
Le chemin
c’est aussi ces femmes et ces hommes.
Il s’agit de Jacquets, c’est ainsi qu’on
les nomme.
Comme toi
ils cherchent ces moments de bonheur,
Ces périodes trop
rares où la vie est meilleure.
Et puis sans plus y croire viendra l’apothéose.
Depuis vingt jours déjà tu
as passé Burgos,
Alors ce beau matin ce
sera Santiago,
La porte de la gloire, le botafumeiro.
Jouis de ces instants si longtemps espérés,
Et n’omets surtout rien des rites pratiqués.
Mets tes doigts dans le marbre, embrasse le
Saint.
Vers son tombeau de pierre, ose tendre ta main.
Tu l’as bien méritée cette compostella !
Mais ne t’arrête pas, poursuis vers Fisterra,
Admire le soleil le soir sur l’océan,
Seul avec le ciel, la mer, autour le néant.
Quelques pas encore pour rejoindre Muxia,
La plage où Marie dans sa barque s’échoua.
C’est ici que ton long Chemin s’achèvera,
Cette aventure que jamais tu n’oublieras.
Alain
HUMBERT
26
décembre 2013
El
CAMINO
Toi que dans ton pays on nomme Camino,
Toi qui guide le jacquet
jusqu'à Santiago,
Du haut de la Navarre pour finir en Corogne,
Bien loin de ma terre qui s'appelle Bourgogne,
Tu as vu dans l'histoire, peu après le Messie,
Se battre des hommes
au péril de leur vie.
Ils chassèrent de ton
sol ces infâmes conquérants,
Qui partis de Córdoue avaient au fil des ans
Envahi ta contrée et même plus
encore,
Asservi le peuple, et
fait tant et tant de morts.
Le bon roi Charlemagne et son neveu Roland,
Ont sacrifié les vies
de leurs preux combattants.
Par la reconquista les
valeureux chrétiens
Ont fini de chasser maures et sarrasins.
Templiers, hospitaliers, chevaliers de Malte,
Très nombreux ils furent à y avoir fait halte,
Pour qu'enfin ce chemin redevienne le nôtre,
Et nous ouvre la route qui conduit à l'apôtre.
Alain Humbert
25 septembre
2013
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