Mardi 1er mai 2018 : Séville - Guillena 23 km
Enfin je vais retrouver le
Chemin ! Depuis 2011, au rythme d’un camino par an, j’arpente tout ou
partie des chemins qui conduisent les pèlerins à Saint Jacques de Compostelle. Après le
Camino portugais en 2017, j’entreprends cette année de faire le Camino de
La Plata, un chemin qui part de Séville pour
rallier Santiago quelques 1000 kilomètres plus loin, plus au nord. M’étant
toujours fixé une limite à 3 semaines de pérégrination par an, ce qui, en
distance, représente environ 500 km, je prévois donc de faire ce chemin sur 2
ans en plaçant la coupure à Salamanque ; un lieu pas tout à fait choisi au
hasard, car situé à mi-distance et bien desservi par les moyens de transport.
À Séville j’ai réservé par
booking un couchage dans une auberge de jeunesse ; à vrai dire pas un très bon choix, car hier soir malheur à celui qui n’avait pas de boules quies ! En plus des ronflements il m'a fallu supporter
les entrées-sorties des résidents jusqu’à une heure du matin. J’aurais dû réserver à l’albergue !
Entre pèlerins nous avons nos règles de savoir-vivre !
Hier soir à l’arrivée j’ai pris
une bonne averse sur le dos, mais ce matin tout est rentré dans l’ordre, le
soleil brille de nouveau ; il ne me quittera pas jusqu’à Salamanque.
Formidable !
Cette première étape n’est pas très
longue alors avant de me lancer sur le chemin je me suis donné quelques heures
pour faire une visite rapide de la ville ; je connaissais Séville pour y
être allé il y a une vingtaine d’années, mais je voulais revoir certains sites et
monuments emblématiques de la ville : la Plaza de España, la Giralda, la
Cathédrale où je ferai tamponner la première case de ma crédencial.
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Plaza d'Espagne |
Le sacristain
de service m’indique sur un plan où trouver la première coquille et me voilà en
route. Je traverse le Guadalquivir puis le quartier populaire de Triana ;
beaucoup de pavés avant de retrouver les sentiers champêtres, de quoi dégoûter celui
dont ce sont les premiers pas sur un Chemin !
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Cathédrale de Séville et la Giralda |
Arrêt obligé à Santiponce pour
faire la visite de la cité romaine d’Italica dont il reste l’amphithéâtre et
les thermes, puis poursuite vers Guillena. Très rapidement j’aperçois la ville
plantée à l’extrémité d’un long chemin rectiligne d’une dizaine de kilomètres ;
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Au fond : Guillena |
Une configuration qui n'est jamais bonne pour le moral du marcheur, car après chaque bosse il en
découvre une autre et la ville au loin lui parait toujours aussi minuscule. J’y
parviens aux alentours de 14 heures et je n'ai pas beaucoup de difficultés pour l’albergue, à la sortie de la ville,
vers le terrain de sport comme indiqué dans le guide. Un pèlerin est déjà
installé. Nous faisons connaissance : il s’appelle José et vient de
Madrid. Plus tard dans la soirée deux autres pèlerins arrivent. Je dîne avec eux dans le restaurant d’en face : lui, Mathéo, est Australien, elle, se
prénomme Kirski, elle est norvégienne. Les échanges se font dans la langue de
Shakespeare ; je m’accroche pour participer à la conversation.
Good night !
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Plaza d'Espagne à Séville |
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La première coquille |
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Cathédrale de Séville et la Giralda |
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Le Guadalquivir |
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Paysage sur le chemin de Guillena |
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Vestiges romains d'Italica |
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Au fond : Guillena |
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Kirski et Mathéo |