Samedi 19 mai 2018 : San Pedro de Rozados - Salamanque 25 km
Dernière étape de ce
périple 2018. Je m'étais fixé comme objectif de parcourir ce
chemin en 2 ans en faisant la coupure à Salamanque ; ce soir, c'est là que je dormirai. Je ne sais rien du tronçon qu'il me reste
à parcourir pour rejoindre Santiago, mais j'ai été enthousiasmé
par celui-ci, par les paysages que je n'imaginais pas aussi superbes,
par une météo d'exception, sans pluie, sans canicule, par des
rencontres aussi variées qu'agréables et sans aucun problème de
santé. Un camino, c'est un mix de tout cela : un seul élément
défaillant peut gâcher l'aventure : merci Saint Jacques.
Aujourd'hui, c'est une
étape « normale », 25 km , ni trop longue ni trop
courte. Comme à mon habitude je pars seul, mais rapidement je
rattrape Jean-Yves et Brigitte avec lesquels j'ai dîné hier soir et
qui m'avaient parlé de leur passion : l'élevage de pigeons.
Ils sont équipés d'une joëllette pour porter leurs sacs : c'est
une espèce de brancard avec deux limons et une roue à l'arrière ;
si elle se révèle pratique pour ceux qui ont mal au dos, elle l'est
un peu moins lorsque l'on doit gravir certains goulets pierreux comme
on peut en rencontrer sur le chemin, mais ici pas de difficulté,
c'est la grande planitude. Il y a bien quelques arroyos à franchir, mais ça ne semble pas gêner Brigitte.
Depuis quelques
kilomètres les herbages ont cédé la place aux champs de
céréales ; la Meseta prend peu à peu l'allure de celle que
j'ai connue après Burgos. Sur la gauche une colline au sommet boisé
me fait penser à celle de Corton en Bougogne réputée pour ses
grands crus. Mais ici pas de vignes sur les flancs, seulement des
champs de blé.
Depuis plusieurs étapes
j'ai quitté Kirski et Jörgen mais nous avons gardé le contact avec
WatsApp. Ce matin je reçois une photo de Kirski au sommet du Pico
de la Dueña, là où je suis passé hier. Je pensais avoir pris 2
étapes d'avance sur eux ; ils auront certainement forcé le pas ! Peut-être les reverrai-je demain avant de quitter Salamanque ! Ça serait vraiment super !
Et
puis apparaît Salamanque ; j'en suis encore à une dizaine de
kilomètres, mais déjà j'aperçois la ville au loin avec la
flèche de la cathédrale qui se détache dans le ciel. Il est midi
lorsque je traverse le grand pont romain qui enjambe le rio Tormes.
J'entre dans la ville, c'est la fin de la semaine et il y a beaucoup
de badauds dans les rues. Je rejoins la plaza Mayor, la plus grande
place d'Espagne. C'est une immense place carrée avec tout autour des
terrasses de bars et de restaurants. Je prends le temps de me
rafraîchir et de me restaurer ; cet après midi, je visiterai
les grands monuments de la ville : la cathédrale, la Casa de
las conchas à la façade décorée de coquilles saint Jacques,
l'université qui est la plus ancienne d'Espagne.
Nos vemos el proximo año.
Nos vemos el proximo año.
Jean-Yves et Brigitte |
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