Compostelle - Camino de La Plata: Dimanche 24 octobre 2021 : Lubian

Hier j’étais seul dans une albergue prévue pour 16. Autant dire je n’ai pas eu besoin de mettre les boules Quies ! C’est l’image du train que j’ai déjà citée dans ce blog : le camino est un train où chaque voiture correspond à un jour de départ, alors si vous partez dans une voiture vide il y de forte chance qu’elle reste vide de nombreuses étapes 😩😩car ici avec le relief et les distances entre villages il est très difficile de changer de voiture. Il n’y a que les cyclistes qui peuvent se le permettre, car il est aisé pour eux d’en remonter deux ou trois en une seule étape.

Lubian, le village que je quitte est à 900 m d’altitude et aujourd’hui je dois encore passer un col à 1260 m. À partir du col, je quitte la province autonome de Castille y Léon pour rentrer en Galice. Désormais les bornes jacquaires indiquent sur une plaque la distance au mètre près avec la basilique de Santiago ; c’est bien pratique de savoir où l’on est sauf que sur les derniers cent kilomètres, des pèlerins indélicats arrachent ces plaques, certainement pour garder un souvenir de leur camino. 😩.

Le paysage est très accidenté à l’image d’hier avec des sous bois plaisants et reposants. Lorsqu’en 2018, terminant mon premier périple, j’avais traversé cette région en bus pour prendre mon avion à Santiago, je m’étais dit : « ce n’est pas possible que le Camino de Santiago passe à travers ces montagnes ». Eh bien si, il y passe !

L’autoroute est toujours à proximité, en dessous ou au-dessus, avec ce bruit de claquement qui résonne entre les collines lorsque les camions passent sur les joints de dilatation. Après le village de Peirero le camino quitte les sous bois pour prendre un peu de hauteur traversant alors des terrains dénudés parsemés d’énormes pierres.

J’arrive à La Gaudiña vers 15 h. L’albergue est une construction très récente ; elle est fonctionnelle et de toute beauté. L’accueil lui aussi est exceptionnel.