Compostelle - Camino de La Plata: Lundi 25 octobre 2021 : La Gudina

Hier soir, j’ai appelé Mariano; il n’est qu’une étape derrière moi et me dit craindre les grandes étapes à venir, car son mollet le fait toujours souffrir.

Parlant de longues étapes celle du jour en fait partie : 34 kms, et celle de demain également 33 kms. Il y a deux itinéraires possibles au départ de La Gudiña, l’un plus facile, mais plus long qui met Santiago à 230 kms et l’un un peu plus difficile, mais qui sur le parcours fait gagner une trentaine de kms, ce qui est loin d’être négligeable. C’est celui-là que je choisis et me voilà donc maintenant à 200 kms de Santiago où j’ai prévu d’arriver dimanche dans l’après-midi.

Cette nuit, je n’étais pas seul dans le gîte ; un cycliste est arrivé vers les 17 heures et un groupe de cinq pèlerins espagnols est arrivé vers les 19 heures, à la nuit. D’où venaient-ils ?

Aujourd’hui 34 kms, alors j’ai voulu démarrer de bonne heure ; après un petit déjeuner dans un bar de la ville, je suis parti vers huit heures. Ici, complètement à l’ouest de la péninsule, et à cette époque de l’année, le jour ne se lève qu’à neuf heures. J’ai voulu profiter d’un lever de soleil en pleine campagne, loin des lumières de la ville ; c’était absolument sublime ! Le soleil éclairant les montagnes avec des bancs de brouillard dans le fond des vallées. Je ne regrette pas de m’être levé tôt ce matin d’autant que l’étape était longue et pas tout à fait plate.

Pas de sous bois aujourd’hui, hormis à la fin où l’on traverse des bois de pins, mais un parcours totalement à découvert avec des champs de bruyère de part et d’autre du Chemin. Cette nuit quelques gouttes de pluie, mais tout était rentré dans l’ordre ce matin ; le soleil brillait de nouveau. Avec le passage en Galice et le retour progressif à la plaine, quelques passages de nuages en milieu de journée montrent bien le changement de climats entre l’intérieur, très continental et l’influence océanique qui commence à se faire sentir.